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Petite histoire d'une conversion mouvementée
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Petite histoire d'une conversion mouvementée
Lakhdar Omar le Dim 29 Aoû - 12:20
C’est l’histoire d’un Juif Souiri qui s’était converti à la religion musulmane dans les années 30. En voici les faits :
« Je me nomme Abdallah; ci-devant Isaac El Harrar, de la famille El Harrar bien connue. J'ai appris les principes de la religion musulmane pendant huit ans, auprès de M. Mohamed El Yazid, dans la circonscription Haïda Ould Moïs, tribu Menabeha, région de Taroudant. Mon âme inclina vers l'Islam et j'éprouvai une sympathie pour cette cette religion. Un jour je suis allé chez le cadi de la ville de Mogador Driss ben Khadra pour lui demander d'enregistrer officiellement ma conversion à l'islamisme, il me répondit que les autorités françaises n'accepteraient pas ce fait ; j'ai insisté et j'ai fait des démarches pendant trois ans, sans résultat. Le cadi me disait toujours : je suis témoin de votre conversion, notre religion n'a pas besoin de ces formalités. Puisque j'avais des relations constantes avec des musulmans, je voulais être soumis à la même loi qu'eux et être justiciable devant les mêmes tribunaux. Les Juifs savaient déjà cela, ils voyaient que j'étais indifférent à leur religion et que je m'adonnais à certaines pratiques islamiques (comme le jeûne, le sacrifice, etc.).
Finalement je me suis rendu à Rabat chez le ministre de la Justice et j'ai demandé la reconnaissance officielle dé ma conversion. Le ministre demanda le mobile qui me pousse à agir ainsi. Je lui ai répondu que j'avais étudié cette religion et qu'elle me convient mieux que la religion juive, et que je me soumettais déjà à ses prescriptions ouvertement et je suis venu pour obtenir une confirmation officielle. Il me demanda si je n'avais pas de dettes, pas de procès en cours, je lui répondis négativement et lui demandai d'ouvrir une enquête à Mogador et sa région, c'est alors qu'il demanda à son premier secrétaire Abbas Kardondi d'enregistrer ma conversion. Puis Il me dit :
« Vous ne devez pas contraindre votre épouse à quitter sa religion, vous devez respecter sa foi, de même pour vos enfants. Vous continuerez comme par le passé à remplir votre rôle d'époux et de père, ainsi que vous le recommande l'Islam. »
Je suis allé en compagnie du Mokhazni du ministre au marché dit de vêtement et j'ai acheté un costume marocain dans le genre que portent les musulmans. Puis je suis revenu au Dar El Makhzen où j’ai vu plusieurs fonctionnaires qui m'ont félicité. Après cela je suis retourné à Mogador, ma résidence habituelle. J’ai informé le cadi de ce qui s'était passé, et il se montra satisfait.
Les Juifs de Mogador se sont indignés en apprenant ce qui s'était passé et voulurent m'attaquer. Le commissariat de police était obligé de faire garder la maison que j'habitais par 4 agents. Les Juifs se sont réunis sous la présidence de Attia Mas’soud et ont ramassé une somme d'argent, dont mes cousins fournirent la plus grande part. Ils sont allés trouver le contrôleur-adjoint à qui Ils ont remis une part de l'argent ramassé, en lui demandant de m’obliger à divorcer (j'ai cinq enfants avec cette femme) et à lui accorder la somme de cinquante mille francs comme dot selon la Loi hébraïque.
J'ai répondu au contrôleur que je suis musulman et que l'Islam ne m’oblige pas à quitter ma femme, celle-ci gardera librement sa confession. Je refuse donc de divorcer et de rien donner. Si vous voulez me poursuivre, poursuivez-moi devant la justice du chrâa, Car c’est une affaire qui concerne le statut personnel, qui regarde le cadi seulement. J'obéirai à la volonté du cadi. Ils n'ont rien voulu entendre. Le contrôleur fit saisir mes biens et m'a interdit de revoir mes enfants, et de quitter la ville de Mogador.
Les musulmans de cette ville se sont indignés, et ont adressé une protestation aux autorités, ils ont en outre désigné trois notables parmi eux (dont le président de la chambre de Commerce) pour aller porter l'affaire devant le sultan. Le contrôleur s'opposa à leur départ pour Rabat. Quand les Juifs ont vu que cette affaire était portée devant les autorités supérieures, ils se sont réunis sous la présidence de Yahya Zagoury à qui ils ont remis une somme d'argent à donner à certains hauts fonctionnaires. A la suite de cela le contrôleur-adjoint me permit de partir pour Rabat. C'est avec difficulté qu'il a consenti à me délivrer le permis de voyager avec mon nouveau nom. A Rabat j'ai eu une audience avec le Grand Vizir qui écouta mon histoire et me conseilla de repartir chez moi, à Mogador, et qu'il allait faire le nécessaire auprès du pacha de cette ville.
De retour à Mogador, j'apprends que les Juifs se sont entendus avec le contrôleur-adjoint pour me faire comparaître devant le tribunal rabbinique. Il me fit venir dans son bureau où quatre gendarmes m'attendaient pour m'amener de force. Mais les musulmans se sont réunis en grand nombre en protestant et demandant ma libération. Il était obligé de me libérer. Le contrôleur-adjoint empêcha le pacha d'envoyer au Grand Vizir le rapport qu'il avait demandé sur mon affaire. Il fit faire une enquête sur moi auprès de toutes les autorités. Cette enquête qui porte le n° 7.547, en date du 12 août, me fut entièrement favorable.
Je suis retourné à Rabat, le Grand Vizir me renvoya chez le ministre de la Justice. Celui-ci me dit qu'il a été sévèrement blâmé par les autorités françaises d'avoir enregistré ma conversion et me demanda de divorcer avec ma femme et me dit même qu'il m'accor-derait un secours de 5000francs. Je lui ai répondu par ce qu'il m'avait déjà dit : que l'Islam ne m'obligeait pas à divorcer et que je ne voyais pas en quoi mon islamisation pouvait gêner les autorités françaises. Aucun résultat.
Enfin, je suis allé chez le contrôleur de la Justice Rageot, il refusa de me recevoir. J'ai chargé un avocat de me défendre, Mr H. Gaty, qui a écrit des lettres, demandé des audiences, sans recevoir de réponse. Je suis retourné à Mogador où m'attendait un procès devant le pacha au sujet d'une dette. Le contrôleur, sur l'instigation des Juifs, voulut me faire prêter le serment juif, j'ai refusé et j'étais soutenu par le cadi qui déclarait au contrôleur qu'il ne pouvait pas juger un musulman selon la loi juive.
Je retourne à Rabat, mon avocat est toujours sans réponse Le contrôleur de la justice consent à me recevoir et me dit qu'il ne reconnaît pas ma conversion, et qu'il m'ordonne de divorcer et de donner à ma femme cinquante mille francs. Les notables de Rabat se sont réunis et ont protesté contre le traitement dont je suis victime, ils m'envoient une lettre où ils reconnaissent ma conversion, parmi les signataires : Madani Ben El Hosni, juge au haut tribunal d'Appel ; Guessous, administrateur des douanes; Bouhelal, membre de la chambre de Commerce, etc. Les Juifs ont porté la, question de mon divorce devant la cour rabbinique de Rabat. Mon avocat s'oppose et soulève la question de l'incompétence de ce tribunal, disant que le procès est intervenu après ma conversion et que maintenant je ne dépends plus que des tribunaux du chraa'. J'ai porté plainte au sultan, on m'adressa une deuxième fois au contrôleur de la justice.
Des lettres adressées par Mr Gaty à M. le conseiller du gouvernement, directeur des affaires chérifiennes restent sans réponse. Que dois-je faire ? »
Que comptent faire les Affaires étrangères dont dépend le Protectorat du Maroc ?
Nous serions bien aise de le savoir ?
R. J. L
Sources : MAGHREB - Revue mensuelle de documentation économique et social - n°6 - décembre 1932
Feu Abdallah ben Mohammed ( Issac El Maleh ), detenait une m’asra ( huilerie ) dans le quartier des Bouakhar, à la place de l’actuel ferrane (four) situé près de la Zaouia des Aïssaoua. Il déménagea à Agadir et retourna à Essaouira juste après le séisme qui frappa la ville en févier 1960. Il décéda à Essaouira le 31 mai de la même année.
D’après la généalogie familiale il est spécifié :
Issac devenu musulman pour échapper à sa femme qui se saoulait – renégat de la famille.
Ci-dessous la tombe de Issac El Harar au cimetière juif d'Essaouira
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Lakhdar Omar
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