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Message  ibrahim Lun 14 Déc - 7:45

le Coach Abdelkhalek Louzani
ibrahim le Ven 11 Déc - 0:37

.Abdelkhalek Louzani
les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Louzan13
aujourd'hui nous allons parler d'un autre grand homme Mogadorien Souiri
qui a laissé ses empreintes sur la scène footbalistique du Royaume.
Il s'agit de Abdelkhalek le technicien,le stratège,le coach professionel qui a contribué
au développement du foot bal marocain et à la structure de plusieus clubs marocains
Avec son sérieux et sa compétence il a pu conquérir la confiance des spécialistes de la balle ronde
à l'échelon national dont les échos a dépasseé les frontières.
D'un bon travail au MAT de tétouan,à l'OCK de Khouribga,au KACM de Marrakech,au FUS de Rabat,
à l'IRT de Tanger ...etc...
Le rajeunissement du grand Club du Wydad de Casablanca est à son actif aussi et dans des
moment difficile qu'au qu'un autre coach que lui n'a osé faire avant lui par peur de la réaction du public
casablancais trop éxsigent et qui demande les bons résultats du jour au lendemain sans savoir
patienter.
ses détracteurs disent de lui qu'il est tétu et obstiné alors que les gens qui le connaissent à fond
qu'il est seulement difficile à convainqure par n'importe quoi.
Il assume son role et sa fonction d'une manière stricte et professionnelle , il est clair et précis
dans ses interventions.il travaille avec des programmes spécifiques pour chaque club,malgré
que sa franchise et sa vision de profesionalisme toujours à jour lui a couté cher dans sa vie .
il réste parmi les meilleurs coachs nationaux qu'a connu notre Maroc.
C'était la mon avis sur notre ami Abdelkhalek ould Lablad et je vous laisse avec un bouquet d'écrits
de part et d'autre à son sujet.

les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Louzan14

Né le 13 Juillet 1945 à Essaouira, Abdelhak Louzani est passionné de football dès son plus jeune âge. C’est donc au club de sa ville natale, l’ASS Essaouira, qu’il fait ses premiers pas au football.
A l’âge de 16 ans, désormais convaincu de sa passion, il se décide à se professionnaliser et tente alors sa chance à Bruxelles.
Suite à cela, il rejoint le Crossing Club, avant d’intégrer en 1977, l’Olympique de Charleroi en tant que joueur et entraineur adjoint simultanément.
C’est en 1979, lorsqu’il devient entraineur à la Rhodienne, que sa réelle vocation se prononce de manière définitive.
Rapidement, il rentre exercer ses talents, sa passion et son enthousiasme, au Maroc au sein du MAT.
Entre 1983 et 1992, il entraine successivement les clubs de l’OCK, du FUS, de Tétouan et de Tanger. C’est avec le KACM, club de 1ère division, qu’il signe son premier grand succès, remportant avec brio le championnat de la Coupe du Trône et le Tournoi International du 350ème anniversaire de la ville de Montréal.
Ces éclatantes victoires, lui permettent d’être recruté pour assurer la très prestigieuse fonction d’entraineur de l’équipe Nationale du Maroc de 1992 à 1993 ; dont il s’acquitte plus qu’honorablement puisque sous sa houlette, son équipe décroche la qualification pour la Coupe du Monde aux USA.
De retour à la tête du KACM puis de l’OCK entre 1993 et 1996, il est embauché cette même année pour effectuer la restructuration de l’équipe du WAC de Casablanca.
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
L'ancien sélectionneur marocain Louzani impute les revers actuels à l'encadrement
2009-10-01
L'encadrement du monde du ballon rond doit être laissé aux professionnels, de manière à améliorer le niveau de jeu de l'équipe nationale, selon l'ancien entraîneur des Lions de l'Atlas Abdelkhalek Louzani.
Par Hassan Benmehdi pour Magharebia à Casablanca – 01/10/09

[Romeo Gacad/AFP/Getty Images] Alors que les Lions de l'Atlas bataillent pour se sortir de la situation actuelle, l'ancien sélectionneur Abdelkhalek Louzani donne son avis sur de possibles améliorations.

A la suite d'une série de matchs décevants pour les Lions de l'Atlas, l'état de précarité du football marocain fait à nouveau la Une des titres. Abdelkhalek Louzani, responsable au niveau national et ancien sélectionneur des Lions de l'Atlas dans les années 1990, a parlé à Magharebia des récentes difficultés de l'équipe.
Magharebia: La grande majorité des supporters reconnaissent que le football marocain est dans une situation délicate. Pourriez-vous pour commencer nous donner votre opinion sur le football au niveau national ?
Abdelkhalek Louzani: Déjà au niveau des clubs, la situation n'est pas brillante. L'année dernière, nous avons échoué en Coupe d'Afrique des champions, en Coupe arabe et en Coupe d'Afrique du Nord, ce qui veut dire que nos clubs ont été décevants tant au niveau africain qu'arabe. Quant à l'équipe nationale, je crois que les résultats parlent d'eux-mêmes : décevants à tous les niveaux.
Nous n'avons pas réussi à nous qualifier pour la première Coupe du Monde organisée sur le sol africain. Mais nous sommes toujours en course pour une place en Coupe d'Afrique, même si le rêve semble s'éloigner.
Nous nous préoccupons trop souvent de l'équipe nationale et oublions le championnat. Or c'est à ce niveau que s'érigent les fondations d'une société qui respecte son football. Le championnat national est un terrain d'essai pour cette discipline. Il permet d'identifier les lacunes, de combler les vides, de former les jeunes et d'aider les talents, et de perfectionner les compétences des sélectionneurs nationaux.
Magharebia: Mais ces clubs ont changé plusieurs fois d'entraîneur, sans résultat. A quoi cela est-il dû ?
Louzani: Lorsque vous nommez quelqu'un, la raison qui sous-tend cette nomination est toujours la même : vous voulez des résultats. C'est naturel. Mais le problème avec le football national va au-delà. Il a trait à la personne qui a la responsabilité de décider quel type d'entraîneur vous voulez. A mon sens, cette personne doit être un professionnel au sens le plus large du terme ; quelqu'un ayant de bonnes connaissances, des compétences et du professionnalisme. C'est un boulot en soi.
Je pense qu'il existe un manque de confiance chez les responsables de ce sport en général, et chez le sélectionneur national. Parce que, pour dire les choses simplement, si vous regardez les pays où existent une culture et une tradition footballistiques, les présidents de club et les responsables des équipes sont tous des professionnels, des gens qui savent ce qu'est un terrain de football. Ici, ce n'est pas du tout le cas. C'est, je crois, la raison pour laquelle la crise que traverse le football marocain est liée aux styles de management et de direction, qui restent un problème.
Magharebia: Pour de nombreux supporters marocains, malgré les changements d'entraîneurs et l'engagement de joueurs internationaux comme Marouane Chamakh, Mounir El Hamdaoui, Youssef Hajji et bien d'autres, les résultats se font attendre.
Louzani: C'est une préoccupation parfaitement légitime, que je comprends tout à fait. Le public marocain a soif de résultats positifs de la sélection nationale, en particulier après le remplacement du sélectionneur Roger Lemerre et le retour de Marouane Chamakh, aux côtés d'autres internationaux marocains de gros calibre. Nous avons eu la chance de jouer contre deux équipes assez faibles, le Cameroun à Yaoundé et le Togo, contre lequel nous avons récemment joué à Lomé, mais malgré cela, notre équipe a eu des difficultés à s'imposer sur le terrain.
C'est très mauvais pour l'image d'un pays dont chacun sait que c'est un grand pays de football.
Magharebia: Peut-il y avoir une explication technique à ces résultats décevants des Lions de l'Atlas ?
Louzani: Lorsque vous regardez la composition de l'équipe nationale, qui change en permanence, ce qui ne permet pas de lui imposer un rythme, vous comprenez nos difficultés. La sélection nationale comporte dans ses rangs les meilleurs buteurs des championnats néerlandais et français, comme Mounir El Hamdaoui et Marouane Chamakh, mais leurs performances au sein de l'équipe nationale laissent à désirer. Il y a certainement quelques problèmes, comme une mauvaise tactique qui ne répond pas aux qualités et aux atouts de ces joueurs. Cela exige une attention urgente. Ajoutez-y le manque de compétitivité, de motivation et d'esprit d'équipe entre les joueurs. Ce sont des éléments fondamentaux pour la force et le succès d'une équipe nationale, en plus, naturellement, du talent individuel de tel ou tel joueur. Malheureusement, ces éléments font cruellement défaut au sein de notre équipe nationale.
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Magharebia: Quelle est la solution pour pallier ces résultats négatifs ?
Louzani: A mon sens, nous devons penser en termes de profitabilité plutôt qu'en termes de consommation dans notre football. Pour ce faire, nous devons rendre le football plus professionnel, en apportant des gens compétents et des experts ayant la capacité à comprendre la culture et la mentalité d'un joueur marocain, ainsi que les attentes de toute une nation qui a une longue histoire avec ce magnifique sport. Les responsables de la Fédération royale marocaine de football devraient comprendre l'environnement dans lequel se joue notre football.
Magharebia: Mais le gouvernement n'a-t-il pas lancé un plan pour s'assurer que le football marocain répondra cette année à ces attentes ?
Louzani: Depuis mon arrivée au Maroc en 1982, j'ai entendu parler de plusieurs plans devant permettre au football national de briller. mais je crois que de telles initiatives doivent être élaborées par des professionnels, en partenariat avec les gens qui sont impliqués sur le terrain. Sinon, les résultats ne seront qu'un simple feu de paille.
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.
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Marocaine de football a besoin de professionnels Running It - Abdelhalek Louzani
L'ancien entraîneur des Lions Atlas dit qu'un plan du gouvernement pour améliorer marocaine de football va échouer s'il n'est pas mis en œuvre par des professionnels.
18 septembre 2009 12:46:11 AM
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Maroc
Ancien entraîneur de l'équipe nationale marocaine Abdelhalek Louzani a récemment donné une interview à liondelatlas.net, Au cours de laquelle il jetait un doute sur les responsables actuels à la tête de du pays d'Afrique du Nord's Royal Football Fédération pourrait changer les choses pour le mieux, après avoir vu les Lions de l'Atlas essentiellement tomber de lice pour une place en Coupe du Monde.
"Le choix de l'entraîneur dépend des personnes exécutant des choses. Ces gens devraient avoir une connaissance suffisamment sur le football. Il s'agit d'une profession à part entière. Représentants de la Fédération royale marocaine de football doit connaître l'environnement de notre football. Ils ne connaissent rien à ce sujet, at-il expliqué.
Louzani ne prendre qu'un but au Bureau fédéral précédent, mais a également pris un coup au niveau actuel patron FA Ali Fassi Fihri et de son personnel récemment nommé, sans mentionner de noms. Il l'a fait tout en commentant sur un plan du gouvernement pour inverser la situation se détériore.
Il a poursuivi: «Je suis revenu au Maroc en 1982 et j'ai déjà entendu parler d'un certain nombre de plans pour améliorer le niveau de notre football. Un tel plan doit être mis en œuvre par des professionnels. Sinon sa va ressembler à toutes ces autres ceux qui ont été écrits sans aucune exécution.
Rami Ayari, Goal.com
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Depuis les exploits de la génération de Domly en Coupe du monde, Mexico'86, l'Équipe nationale de football a connu une longue hibernation tant au niveau mondial que continental. En 1988 le Maroc organisait pour la première fois la Coupe d'Afrique des Nations -CAN-, mais sans profiter de cette aubaine pour conquérir son deuxième titre africain. Pourtant l'ossature de l'Équipe nationale de cette année là est la même que celle qui a réussi à passer au deuxième tour de la Coupe du monde à Guadalajara ce 11 juin 1986.
A la CAN 92 à Dakar le Onze national, entraînée alors par l'Allemand Olk Werner, a plié bagage dès le premier tour. Un échec que certains ont imputé à l'ami de Bekenbaeur comme le commentait avec ironie un responsable de la fédération "Pour quelqu'un qui a toujours joué sur des terrains comme celui du stade olympique de Munich, il ne saura jamais faire jouer l'équipe qu'il entraîne dans les brousses africaines". Une réflexion qui corrobore les revendications, à l'époque, de la presse sportive et du public. Tout le monde réclamait, en effet, un entraîneur national. Abdelkhalek Louzani fut "emprunté" au KACM pour mener l'EN dans les éliminatoires de la Coupe d'Afrique de Tunisie'94 et ceux de la Coupe du Monde USA'94. Engagé sur deux fronts, Louzani n'a pas eu ni le temps, ni les conditions nécessaires pour mener à bien sa double mission. D'autant qu'il était mal épaulé par les dirigeants d'une fédération considérée comme la plus faible que notre football a connue. Il a accumulé des résultats mitigés dans son périple africain entamé par une défaite surprise à Rabat contre la modeste Équipe du Malawi. La pression des événement et le franc parler de Louzani, lui compliquaient davantage la tâche pour la conquête de l'Afrique. Sur le flanc du mondial aussi, l'entame de l'Équipe nationale n'avait pas auguré des lendemains meilleurs. Elle perdra son premier match contre le Bénin par 1à 0 à Cotonou, le 25-10-92.
En dents de scie
Elle fera mieux en ramenant un nul précieux du stade El Menzah à Tunis face à une redoutable équipe tunisienne, le 22-12-92. Ce sont les Marocains qui ont ouvert le score par M'jid Bouyboud avant d'être rejoints à la marque par les Tunisiens. Un résultat qui a redonné le poil de la bête à une équipe qui avait commencé à douter. elle se retrouvera amplement au match retour à Rabat, le 31-5-93, contre le Bénin. Les Béninois n'ont pas pesé lourd devant une formation déterminée qui leur a infligé une cinglant 5 à 0.
Pour passer le cap de ces matchs préliminaires, il fallait en découdre avec les Tunisiens dans un match retour décisif. Le 28-12-93 au complexe Mahommed V, la sélection nationale n'a pu faire mieux que de concéder un nul blanc face à son homologue tunisienne. Un résultat qui lui a suffi pour aborder le dernier round des qualificatifs pour le mondial 94. Quatre équipes sont en lice pour une place à la phase finale : Le Burundi, le Maroc, le Sénégal et la Zambie. Le Burundi déclarera forfait, limitant ainsi le groupe à trois sélections.
Regain d'espoir
Dimanche 18 avril 1993 à Casablanca, le Maroc reçoit le Sénégal de Moussa Ndaw. Une rencontre marquée par le retour de Rachid Daoudi, encore enfant terrible du WAC. Son pied gauche magique n'a pu rien faire face à l'excellent gardien Cheikh Seck. Seule Chaouch de la tête a réussi à tromper le goal Sénégalais 1 à 0. Un résultat étriqué qui dénote des difficultés de cette sélection à retrouver son homogénéité. Sachant que la Zambie était à battre pour décrocher la seule place qualificative, cette manque d'homogénéité planait le doute.
À l'époque s'est produit ce terrible accident d'avion qui a anéanti tous les joueurs de l'Équipe zambienne alors en route vers le Sénégal. La chaîne de solidarité qui a suivi ce drame a permis à la fédération zambienne de reconstituer une équipe compétitive en un temps record.
C'est une équipe rajeunie sous l'impulsion de Kalusha Bwalia, le seul rescapé de cet accident, qui a reçu le Maroc à Lusaka le 4 juillet 1993. Ils ont joué, avec un courage exceptionnel, à la mémoire de leurs défunts coéquipiers . Le Maroc avait perdu par un but à zéro. Ce qui avait compromis les chances du Maroc. Mais deux semaines plus tard, cette même équipe va surprendre les Lions du Sénégal dans leur cage du stade de l'Amitié, 3 à 1. Un doublé de Bouyboud et un troisième but signé Fertout. Louzani a repris confiance. Le public aussi. Sauf le colonel Zemmouri, alors président de la Fédération royale marocaine de football, qui a surpris tout le monde en limogeant Louzani pour le remplacer par Abdellah Blinda. Une décision incompréhensible après une large victoire à l'extérieur.
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Logique
Une attitude qui va dans la droite ligne du caractère de l'homme. Il n'aime pas la polémique et il ne veut insulter ni les hommes ni l'avenir. D'autant que les raisons de sa démission reposent sur des critères logiques. J'dahim ne défend pas Louzani, mais il défend un programme établi lors de l'Assemblée générale du Wydad. En effet, le comité avait convenu de suivre une politique de rajeunissement de l'équipe. Elle fut d'ailleurs entamée par la libération des joueurs vétérans comme Benabicha, Fadel et Bouderbala...
Louzani a donc été chargé d'appliquer ce programme en rajeunissant l'équipe à hauteur de 80%. Dans ces conditions, on ne peut demander à l'entraîneur de restructurer l'équipe et de faire de bons résultats à la fois. Aucun entraîneur au monde ne peut réaliser cet exploit, surtout en un laps de temps qui ne dépasse pas six journées. Le président Sentissi, en fin connaisseur, ne doit pas ignorer cette réalité. D'autant qu'il parle d'une politique qui s'étale sur un mandat de quatre ans et qu'il est impossible de réaliser en deux mois et demi. Le docteur avoue indirectement que le limogeage de Louzani était hâtif, mais il ne dit pas que c'est la pression du public qui a poussé le comité à le faire
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Un père spirituel
En 1994, Abdelkhalek Louzani, entraîneur de l’époque, après avoir écarté trois joueurs de la sélection, reçoit un appel du monarque. «Hassan II m’a téléphoné et je lui ai expliqué le problème de l’éviction des joueurs qui sont venus dans un état d’ébriété. Il m’a dit qu’il avait eu d’autres versions. Mes relations avec le président de la Fédération étaient très tendues», témoigne Louzani au Journal Hebdomadaire. Son remplaçant, Abdellah Blinda, aura la particularité d’être plus proche du roi.
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Abdelkhalek Louzani Ancien entraîneur de l’équipe nationale
Le problème réside dans l’encadrement des jeunes
C’est simple, les équipes africaines ont développé leur jeu, alors que le Onze national est resté dans une stagnation incompréhensible. Pour moi, le problème se situe au niveau de l’encadrement des jeunes. Pas de championnat professionnel, pas de rigueur… Sans oublier que la gestion de notre football est confiée à des amateurs. Pour que l’équipe puisse se qualifier au Mondial 2010, elle doit remporter tous ses prochains matches. Je sais que c’est une tâche quasi insurmontable, mais avec du sérieux on peut atteindre le sommet.
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Abdelkhalek Louzani, un homme qui dit ce qu'il pense haut et fort, analyse la crise du football marocain.

LE MATIN : Vous avez, Louzani Abdelkhalek, une longue carrière derrière vous à la fois de joueur et d'entraîneur ?
Louzani : J'ai fait mes débuts à 15 ans dans une équipe de seconde division nationale d'Essaouira, que j'ai quittée pour aller à Anderlecht de 1963 à 1966.
Nous avions gagné alors la Coupe du Trône de Belgique.
J'ai été ensuite au Crossing de Bruxelles où j'ai joué pendant une décennie.
En parallèle, j'ai fait mes études d'entraîneur puis j'ai rejoint l'Olympique de Charleroi où j'étais joueur et entraîneur.
J'ai commencé ma carrière au Maroc avec l'équipe du Moghreb de Tétouan, le Fus de Rabat, Tanger puis l'équipe nationale.
J'ai contribué à la montée des équipes dignes de ce nom. S.M. le roi Hassan II m'avait alors désigné pour constituer une équipe de championnat sur de nouvelles bases avec des éléments nouveaux.
Nous ne pouvions perpétuer le syndrome de l'échec, il fallait tout construire sur de nouvelles bases. Il y eut Naybett, Hadrioui, Tahar Khalj, Bahja qui ont joué pendant dix ans dans l'équipe nationale et plusieurs fois en championnat national. Une journée avant la fin de la Coupe du monde, j'ai été limogé et c'est Mr Blinda qui, en 1994, a été en qualification de la
Coupe du monde aux Etats-Unis. L'équipe était là bâtie sur des fondations solideset Durables
Il y a eu récemment un autre limogeage, celui de Henry Michel. Quelle a été votre réaction ?
Il y a tous les deux ans un limogeage. Dès qu'il y a une mauvaise prestation, il y a une avalanche de critiques ici et là et on cherche le bouc émissaire pour calmer la fronde. Le Maroc a besoin notamment de structurer son équipe sur des bases socioculturelles marocaines comme le font l'Egypte et la Tunisie.
Ce que je constate c'est que Henry Michel a géré une équipe pendant six ans, une équipe qu'il a trouvée toute faite. Mais au-delà de ce qu'il a dit, il faut que nous trouvions des solutions pour notre football qui cumule les échecs et les gâchis.
Vous voulez dire qu'il faut des entraîneurs marocains ?
Tout à fait, ce sont eux qui connaissent la mentalité des joueurs.
J'ai personnellement construit l'équipe avec beaucoup de difficultés avec de jeunes joueurs marocains qui évoluaient en international. Il y a eu Baddou Zaki qui a conduit l'équipe en finale de la Coupe d'Afrique. On ne peut pas emmener quelqu'un de l'extérieur et le laisser travailler en solo. Il faut qu'il soit entouré par des professionnels expérimentés. Il faut mettre l'accent sur la formation, régler les pro blèmes d'évolution de carrière. Pour cela, il faut créer une école de formation des cadres pour en sortir une élite.
Un mot sur la crise actuelle du football au Maroc…
Cette crise est structurelle. Il faut des bases solides pour former des jeunes. Pour le moment, il faut sortir à l'étranger et ce sont les fédérations européennes qui prennent en charge la formation des entraîneurs. J'avais commencé un projet de formation des entraîneurs avec la Fédération belge et cela n'avait pas marché car les formateurs français avaient une place prépondérante dans les pays anciennement colonisés. Ce que je constate c'est que les équipes du Nigeria, du Ghana ou du Cameroun sont souvent présents aux championnats du monde cadets aux quart et demi finale. Quant à nous, nous n'avons jamais atteint ce niveau là.
Si vous ne donnez pas de l'importance à la formation de base, vous vous retrouvez à la fin en train de chercher les joueurs professionnels qui évoluent à l'étranger. Je veux bien les intégrer, ils sont Marocains à part entière, là n'est pas le problème, mais ce que je ne comprends pas c'est qu'il y a un championnat et on lui tourne le dos. Résultat, on démotive des millions de jeunes qui pourraient aspirer à sortir du lot grâce au football. Le sport donne en effet la possibilité de passer du plus bas de l'échelle au sommet grâce au talent et au travail.
La Fédération est de plus en plus mise à l'index dans certains milieux. Qu'en pensez-vous ?
La Fédération est la seule structure qui peut gérer et proposer des stratégies et des plans d'action. Reste à savoir si cela se fait.
On avait ouvert un Centre de formation qui était fermé pour mauvaise gestion, on n'a pas géré un championnat national des jeunes …A mon avis, et c'est là où il y a confusion, il ne faut pas chercher à tout prix à générer de l'argent, il faut générer surtout des talents. Or pour le moment, on n'en prend pas le chemin. Nous avons été éliminés dans les coupes arabes et dans les coupes d'Afrique.
Vous parlez d'argent. Nous avons l'impression, nous les simples quidams, que l'argent a justement tout pourri : salaires faramineux des entraîneurs, argent de poche, accompagnements et primes …
Dans tous les pays, les salaires des entraîneurs sont importants. En Europe, il faut les multiplier par trois ou par six. Concernant les salaires des joueurs au Maroc, il faut dire que cela n'atteint même pas le minimum, 3 ou 5000 dirhams.
Certains parviennent au sommet avec 10 000 dirhams. Ce qu'il faut ajouter, c'est que vous n'exercez ce métier que pendant quelque temps. Seuls quelques joueurs qui sortent du lot peuvent se transformer en entraîneurs. L'argent n'est pas le plus important, il se trouve.
Le plus important c'est de mettre en place une stratégie, avec un plan d'action, des outils et des structures …des centres de formation. Nous connaissons nos maux, nous connaissons également les remèdes pour aujourd'hui et surtout pour demain.
On a toujours ramené dans les clubs des gens, des technocrates qui ont réussi dans un autre secteur, mais le football a ses règles, ses spécificités. Il faut surtout des joueurs qui ont du recul qui peuvent donner de la visibilité et qui connaissent ce sport.
Il faut également un climat, un environnement approprié, un cadre juridique comme celui du non amateurisme repris de la Belgique.
Il fut un temps , il y a une décennie, où le Maroc constituait une référence, un temps où les Tunisiens par exemple étaient venus copier nos méthodes.
Maintenant, ils nous ont dépassés et de loin et nous sommes dans une situation hybride. Avec les lois de la FIFA, nous sommes pourtant soit amateurs soit professionnels. Il faut trancher et prendre ses responsabilités, certains dirigeants de clubs se plaisent dans ces situations mitigées. Certains clubs n'ont pas de terrain, pas de centre de formation. Comment peut-on parler de football ?
Et que fait alors le ministère ?
Ce n'est pas une affaire du ministère mais de la fédération. Dans les pays développés, les ministères de tutelle délèguent aux fédérations la formation professionnelle. La fédération est autonome et souveraine dans ses choix.
Quand on dit qu'il faut changer les hommes dans la fédération…
Il y a des hommes qui y sont depuis plusieurs décennies et on se demande ce qu'ils font. Au football, il faut avoir des compétences pour les transmettre et non pas attendre les voyages et les déplacements.
Pourquoi le football est-il si important au Maroc ?
Pas seulement au Maroc. Notre pays a de la chance d'avoir une formidable jeunesse qui ne demande qu'à être encadrée, orientée et mise sur les rails. Nous n'en profitons pas de ce moteur qu'est la motivation qui transforme les problèmes du quotidien. Résultat : ces jeunes se tournent vers la drogue et la délinquance faute de stade et de sport. Le sport a une immense place dans la cité, il a des vertus et des valeurs irremplaçables qui contribuent au développement des jeunes et au développement durable tout court.
A-t-on conscience de cela ? Quand on pense par exemple qu'à Essaouira, il y avait un terrain de foot et un terrain destiné à un complexe sportif qui ont été vendus pour faire place à un immeuble ? Quel sera le résultat de ce gâchis ?
Quels sont les citoyens que nous préparons pour demain ? Pourtant ce n'est pas la faute de compétences au niveau des formateurs, des entraîneurs formés …
Mais comme dit l'adage, la mauvaise monnaie chasse la bonne, et la mauvaise est là faisant barrage aux bonnes volontés ….
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Par Farida Moha | LE MATIN
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Déclaration de Abdelkhalek Louzani, ex-entraîneur des Lions de l'Atlas:
«Il ne suffit pas de limoger un entraîneur et nommer un autre. Il faut revenir aux fondamentaux du football, avoir une structure de base, une orientation et une visibilité pour assurer un développement endogène de notre football. L'équipe nationale en grande majorité doit venir des clubs et éventuellement être alimentée avec les meilleurs professionnels. Aujourd'hui, c'est le contraire qui existe.
Il faut donc se poser la question : qu'est ce que les clubs ont fait pour le football national depuis 14 ans ? Pourtant, ils bénéficient annuellement des sommes colossales d'argents, alors qu'ils sont incapables de donner un seul international à l'équipe nationale. Il faut donc se poser la question sur la gestion des clubs. Il y a encore quelques années, les clubs comme l'AS FAR, le WAC, l'OCK, le KACM, le Raja et autres alimentent constamment l'équipe nationale de quatre ou cinq joueurs chacun. Ce n'est plus le cas malheureusement aujourd'hui.»

Source: Abderrahman Ichi | LE MATIN
08.07.09
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Abdelhalek LouzaniFull name: Abdelhalek
Louzani
born: 13.07.1945
born in: Morocco
Nationality: Morocco

Abdelhalek Louzani .:. Club careerPeriod Team Pos Shirt
07/1976 - 06/1978 ROC Montignies-sur-Sambre
07/1967 - 06/1975 Royal Crossing Club de Schaerbeek
07/1965 - 06/1966 RSC Anderlecht



Abdelkhalek mécontent d'une action mal éxploité
les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Louzan15
Abdelkhalek donnant ses dérectives au stade archi-comble de Mohamed V.
les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Louzan12
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ibrahim
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TAYEB SEDDIKI
ibrahim le Mar 24 Nov - 0:13
les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Seddik12
.Un grand Hommage à une grande figure du théàtre marocain , un grand de l'Art Dramatique et fils de Mogador
je laisse les spécialistes vous dirons ceux qu'ils pensent de cet homme unique en son genre.


Une personne comme Tayeb Seddiki se peint comme une grosse boule de feu, avec beaucoup de couleurs et de lumière, se chante haut et fort, se mime avec difficulté, s’imagine comme un lion, vétéran et sage.
Une personne comme Tayeb Seddiki n’est pas de celles que l’on rencontre dans une soirée ou dans un vernissage et dont on ne se souvient pas du nom après quelque temps.
Il y a d’abord ce regard, ensuite cette voix. Cette barbe blanche et ces cheveux longs et blancs. Toute cette attitude qui “appartient”. Que l’on n’a pas vu dans un film ou copié sur un oncle lointain. Vous avez dit aura ?
Sa maison, c’est son monde, un raz-de-marée d’objets, de mini-statues, de coffres et surtout de photos. Les photos…une constellations de personnalités entourant l’artiste, meublant ses murs, même ceux de sa salle de bains. Des hommes politiques, des acteurs, des réalisateurs, des moments des planches, des films, des membres de sa petite famille, de sa grande famille, etc.
Plongé dans son fauteuil rouge, en face de sa télévision, il parle doucement, le cigare à la main, une bougie constamment allumée en face, qui se reflète dans ses yeux. Tout autour, des bouts de pays : du Mali, de l’Inde, de l’Italie, de l’Indonésie, du Maroc…
Son bureau est un exemple d’ordre. Tous les textes de toutes les pièces sont méthodiquement rangés. De sorte qu’on puisse s’y retrouver d’un regard.
Spectacle
“Les paroles s’envolent et les écrits restent. Les textes doivent rester comme trace de notre travail. C’est le résultat du travail de mémoire que j’ai effectué toute ma vie, pour rassembler tout ce qui a trait au théâtre arabe, marocain en particulier. Résultat : 300 000 photos et diapositives". A côté du travail de mémoire, Tayeb Seddiki a réédité une vingtaine de ses pièces, et ce n’est pas fini.
Né en 1938 à Essaouira, Tayeb Seddiki avait pour père un collectionneur de livres. Il grandit à Casablanca, entre le quartier des Habous et celui de l’Hermitage. A 17 ans, il décide d’apprendre l’architecture et rejoint en France un stage d’art dramatique, attiré par un cours d’architecture théâtrale.
Tayeb Seddiki affirme que toute sa vie n’est qu’une succession d’accidents et que même le théâtre en fait partie. Les ateliers d’art dramatique était composé de deux groupes: l’un était francisant. L’autre arabisant. Tayeb Seddiki était l’un des rares bilingues.
Il fait donc le pont entre les deux groupes en traduisant. Au fil des spectacles, il s’occupe des décors, continue de traduire, jusqu’à ce que l’un des acteurs tombe malade un jour. Il monte donc sur scène. Depuis, il a été metteur en scène, acteur, auteur…
Très tôt, il fonde au Maroc le théâtre travailliste avec l’Union Marocaine du Travail (UMT). « Je croyais en un théâtre populaire qui draine des milliers de personnes. Mais très vite, j’ai compris que je n’accomplissais pas mes desseins, mais plutôt ceux d’autres personnes. Je me suis senti manipulé. J’ai alors abandonné». Il fonde la compagnie Seddiki, aux débuts de l’indépendance. A 23 ans, il est directeur artistique du théâtre Mohamed V. “Ensuite, j’ai sévi comme directeur du théâtre de Casablanca" raconte-t-il. Puis ce fut la création de Masrah Annass (théâtre des gens) et enfin le théâtre Mogador, sis boulevard Gandhi à Casablanca. C’est sous ce grand chapiteau azur que les répétitions de la troupe se fait actuellement.
Mais un artiste est d’abord quelqu’un qui se pose des questions en permanence, doute, s’arrête, fait une pause et reprend. Pendant trois ans, Tayeb Seddiki s’est consacré au dessin et à la calligraphie.
Seddiki a aussi appris les métiers de la télévision. “Le talent ne suffit pas. On a besoin de la science, de la technique" répète-t-il. Non seulement il apprit celle de la télévision, mais aussi celle du cinéma puisqu’il a réalisé des longs métrages de fiction, des documentaires et des vidéos. “Je trouve mon équilibre lorsque je change de métier artistique" explique-t-il.
Passions
Dans ses innombrables albums photo, des cartes postales qu’il s’est lui-même envoyé,de ses nombreux voyages.
Lorsqu’il voyageait justement, il avait pour habitude d’emporter une panière, avec des coussins, une couverture spéciale et deux ou trois tableaux. A chacun ses repères. Seddiki s’émerveille de chaque mot qui vient au cours de la conversation. “Ma maison est un véritable capharnaüm. Connaissez-vous l’origine de ce mot ?".
Car Seddiki dit avoir trois passions dans la vie: les animaux, la botanique et l’étymologie. Ses dizaines de dictionnaires sont là pour le prouver, nichés dans cette gigantesque bibliothèque qui dévoile tour à tour un ouvrage d’Hérodote, des textes de Sacha Guitry ou encore une copie somptueuse du plus vieux Coran du monde, celui qui appartenait à Othmane Bnou Affan. Seddiki le feuillette religieusement. Inestimable bibliothèque. Le métier de son père y est pour quelque chose.
“J’aurais aimé être musicien. Mais je n’ai pas eu ce talent" regrette-t-il, à moitié. La nature l’ayant gâté d’autres dons, il n’y a pas grand chose à regretter. “Je suis un homme parfaitement heureux et comblé" affirme Seddiki.
Pour cette année, Tayeb Seddiki monte trois spectacles, dont Le dîner de gala en arabe et en français, et Maqamate Badii Azzamane Al Hamadani avec la troupe palestinienne bayt al karma. Mais avant, on verra quatre de ses pièces à la télévision. La deuxième chaîne programme en effet Bouktaf, L’qouq fi Assoundouq, Moumou Boukharsa et Annaqcha Al Hafia, tous les jeudis du mois de février. Dans son dossier de presse, 2M décrit Tayeb Seddiki comme un “monument du théâtre marocain”. On n’en doute pas une seconde.

Tayeb Seddiki est une dramaturge marocain, écrit en arabe et en français.[1] Née il était à Essaouira en 1938. Il a grandi dans Casablanca dans un quartier entre El Habous et L'Hermitage. À l'âge de 17 ans, il a décidé d'aller en France pour y étudier l'architecture. Quand il a suivi un cours sur la scénographie il s'intéresse au théâtre et a commencé à travailler comme designer et traductrice. Lorsque l'un des acteurs tomba malade, Seddiki a repris la partie et, depuis lors continué interprétation, la réalisation et l'écriture. De retour en Maroc, Avec le Union Marocaine du Travail (UMT), il fonde un «groupe de travailleurs théâtre. Peu de temps après l'indépendance de Maroc il fonde sa propre sa propre compagnie, «La groupe Seddiki". A 23 ans il est devenu directeur artistique du théâtre Mohamed V. Après cela, il a travaillé comme directeur du théâtre de Casablanca. Puis il a fondé le Masrah Annass (théâtre du peuple) et enfin le théâtre de Mogador, sur le boulevard Ghandi en Casablanca

De l’avis de tous, aussi bien des admirateurs de son art que ceux qui ne le portent pas dans leurs cœurs, Tayeb Saddiki était et demeure un monument du courant théâtral au Maroc.
Et pour cause ! Cela fait presque 60 ans qu’il roule sa bosse sur les planches, avec à chaque fois une énergie intacte renouvelable et une bonne dose de volonté et de savoir-faire, pour chercher à convaincre, dans des œuvres réputées difficiles à aborder, genre «El Herraz» ou «Makamate Badiaâ Ezzamane El Hamadani».
Aussi, de nombreux artistes, comédiens et groupes musicaux de grande réputation, lui doivent leurs carrières. Entre autres Bziz et Baz, Jil Jilala, Nass El Ghiwane,...Saddiki a, par ailleurs, occupé durant un certain nombre d’années, le poste de directeur du défunt Théâtre Municipal de Casablanca, pépinière incontestable de la plupart des hommes de théâtre marocains.
Bref, décortiquer l’ensemble de sa carrière ne s’avère pas une mince affaire !
D’ailleurs, le bonhomme haut en couleurs, n’a pas besoin d’être présenté. Sa longue carrière, ses œuvres (dont de grandes fresques ainsi que son unique et inoubliable film «Ezzefte») parlent pour lui.
Interviewons-le.
La Gazette du Maroc : Tout d’abord, dites-nous brièvement comment ont été tes débuts artistiques et en quelle année exactement s’est effectué le démarrage ?
Taïeb Saddiki : Je ne parle pas de l’époque de formation, mais je crois que mon vrai démarrage c’est quand je suis devenu directeur du Théâtre municipal de Casablanca à l’âge de 23 ans.
Gardes-tu un souvenir de ce premier pas ?
Mes souvenirs les plus formidables, sont ceux de jouer dans un endroit où le public n’a jamais vu de théâtre.
Est-ce que Tayeb compte, comme tout le monde ou presque, des ennemis dans le domaine artistique et comment il se comporte avec eux ?
Je ne me connais pas d’ennemi déclaré, et s’il en existe je m’en fous !
Si tu n’avais pas été destiné à l’art, quels sont les trois autres métiers (par ordre de préférence) pour lesquels ton coeur aurait balancé ?
L’architecture, l’architecture et encore l’architecture !
As-tu un mot à dire sur une certaine hypocrisie qui, hélas, fausse les relations entre les gens en société ?
Je ne suis pas responsable de la société. D’abord, j’ai été destiné, selon l’orientation professionnelle, à travailler dans les PTT. Domaine où j’ai effectivement atterri, puisque je pratiquais dans un Petit Théâtre Tranquille...
Et sur ce phénomène naissant de rendre des présumés hommages, avec ou sans occasion, à tous ceux qui bougent (ou qui ne bougent pas) sur la scène artistique, crois-tu qu’il est logique et admissible de «brosser sa propre publicité» sur le dos de ces « pauvres » artistes honorés ?
Les hommages ont toujours une odeur d’enterrement.
Quel est le souvenir artistique le plus doux que tu gardes bien au fond de ta mémoire
C’est toujours de jouer devant un public qui découvre le théâtre.
Et celui qui te fait toujours encore le plus mal ?
Les souvenirs les plus douloureux, c’est toujours quand on perd un ami cher. Je me contente de nommer Chtiwi, Bouâzza El Himr, Boujmiî et Alloula.
Sur un tout autre plan, la prétention dans le comportement d’un artiste, cela t’inspire quoi au juste ?
Cela me laisse totalement froid.
Es-tu au courant d’une certaine couverture médicale dont vont bénéficier (si ce n’est déjà fait pour une partie de «chanceux») plus de 600 artistes marocains, essentiellement ceux de la chanson ? Et comment juges-tu cette initiative ?
J’applaudis des deux mains ce genre de décision.

Si tu disposais d’un poste d’influence dans un ministère chargé des Affaires artistiques, quelles seraient les premières mesures urgentes à prendre ?
Je préfère ne pas être dans un poste d’influence et m’occuper de mon... PTT.

À ton avis, nos deux chaînes de télévision jouent-elles vraiment leur véritable rôle dans l’encouragement et la promotion de nos jeunes talents, comédiens et chanteurs confondus ?
Je n’en sais strictement rien et je laisse les téléspectateurs juger d’eux-mêmes.

À part le théâtre, disposes-tu d’autres penchants dans ton arc ?
La calligraphie peinture et la poésie.

As-tu une opinion précise sur les jeunes qui, ces temps-ci, tournent le dos au mariage ?
Je m’en fous ! Je ne suis pas responsable de la société.

Un mot franc et sincère sur les artistes très aisés matériellement ?
« Allah izidhoume » !

Que pensez-vous de la femme de nos jours et de la mode ?
Encore une fois, je n’ai pas d’avis là-dessus !

Une opinion très brève sur ces trois artistes : Tayeb Seddiki - Abdelkader Badaoui - Nabyl Lahlou.
Je croyais que cette interview concernait le théâtre. Je constate que vous être hors sujet.

Comment procèdes-tu pour choisir
tes amis afin de ne pas être déçu
par la suite ?
D’abord, je ne choisis pas mes amis. C’est la vie qui organise tout cela.

Quelle est ton opinion sur les gens qui n’arrêtent pas de critiquer leurs amis ?
Ceux qui n’arrêtent pas de critiquer, ne sont pas mes amis.

Une question d’actualité et qui doit être nécessairement abordée : Quel conseil donnerais-tu à la nouvelle ministre de la Culture?
Je ne donne aucun conseil, parce que je sais pertinemment qu’ils ne font plaisir qu’à ceux qui les donnent.

As-tu une explication, en bref, à tous ces actes de sabotage dont vous êtes souvent victime ?
Je ne suis pas au courant des actes de sabotage dont je serais victime.

Une autre question d’actualité et qui te concerne personnellement : Es-tu toujours aussi découragé dans la réalisation de ton audacieux projet de Théâtre privé à Casablanca ?
Pour mon projet, le théâtre Mogador, je tiens le coup et je le construis grâce à mon ... infortune personnelle.

Pour terminer, quelle est, à ton avis, la question la plus gênante à laquelle tu as échappée dans le présent entretien ?
Tu ne m’as heureusement pas posé la question « combien je gagnais par mois » ?


HOMMAGE
Taïeb Seddiki
L'homme de théâtre marocain Taïeb Seddiki a reçu de la part de Lionel Jospin une lettre de félicitation touchante et enthousiaste pour sa pièce "Nous sommes faits pour nous entendre", présentée dans le cadre du Temps du Maroc en France. Le Premier ministre français a rendu un hommage appuyé à l'artiste : " La richesse et l'ancienneté des relations franco-marocaines sont mises en lumière de bien agréable manière par votre dialogue théâtral, où chacun se réjouit de trouver, aux côtés de l'ambassadeur Ben Aïcha, Molière ou Monsieur Jourdain". Les deux

les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Seddik13



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Avec Mes Amitiés
ibrahim

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Les ETOILES de Mogador et les STARS d' Essouira
ibrahim le Dim 22 Nov - 19:21

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Dans ce titre on va essayer de parler sur nos stars de ville , leur biographie,
leur historique,leur succés et de leur renommé à travers le pays.
Aujourd'hui on commence par Abderrahim Ait Chelh dit Souiri.

les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Souiri15

Abderrahim Souiri, de son vrai nom Abderrahim Aït Chelleh (né en 1957 à Essaouira) est un chanteur de musique andalouse marocain connu pour sa voix puissante dans son Mawwâl. Au Maroc, le mawwâl trouverait ses origines dans la tradition soufie. Ce sont les nombreuses confréries soufies qui, au cours de leurs échanges entre l'Orient et le Maghreb, auraient élargi le cadre de son interprétation, du chant religieux (inshâd) pratiqué lors de leurs cérémonies à la musique arabo-andalouse.
Son père, muezzin lui apprend les rudiments de la musique et du chant et lui donne une éducation religieuse et l'étude des versets du Coran. Abderrahim Souiri est malheureusment orphelin de son père à l'âge de 12 ans.
En 1973, Abderrrahim Souiri quitte Essaouira pour Casablanca et intègre le lycée Ibn Battouta par la suite le lycée Moulay Driss où il a eu son baccalauréat es lettres modernes.
Il s'inscrit à l'Université Hassan II, mais abandonne les cours. Pour gagner sa vie, Abderrahim Souiri animait des soirées religieuses avec, entre autres, Fqih Hayani.
À Haj Driss Benjelloun Touimi, président de l'Association des amateurs de musique andalouse, un mécène passionné, Abderrahim Souiri doit sa rencontre avec Haj Abdelakrim Raïs, l’un des noms les plus prestigieux qui ont marqué l’histoire de la moussiqua al-âla marocaine contemporaine.
Sa carrière est lancée en 1986. Feu le Roi Hassan II le remarque et l'invite à l'une de ses soirées. Ce monarque remarquable m' a complimenté pour ma voix et m'a demandé de lui interpréter une chanson de la musique arabe classique. Quand j'ai fini de chanter, il m'a félicité et m'a conseillé de m'essayer à d'autres registres que la musique andalouse. Un conseil précieux que j'ai suivi. Je suis avant tout un chanteur polyvalent. Je touche à tous les styles musicaux tout en gardant mon empreinte, qui a fait ma réputation.» Un choix qui lui ouvre les portes du monde.
La musique andalouse qu'interprète Abderrahim Souiri, comme celle de ses précepteurs, balance entre le génie de ses compositions et la sensualité de ses chants. Ses inconditionnels autant que les simples amateurs l'apprécient à sa juste valeur.
Abderrahim Souiri n'est pas seulement né pour chanter. L'homme est un viveur et un noceur. Par essence généreux, Abderrahim aime partager son bonheur avec tout ceux qu'il aime. Sa famille, ses amis et ses admirateurs. Il prend plaisir à vivre avec eux leur souffrance. Une souffrance qu'il dissimule dans son grand sourire et qu'il absorbe au fond de son âme. Une âme faite pour chanter la vie et la mort. Au delà se jouent les notes d'une musique qui sillonne la volupté de l'être et du néant.
Abderrahim Souiri s'est produit dans les salles les plus prestigieuses, de Singapour à Montréal, en passant par Paris et Londres et a rencontré des personnalités internationales tels que Kofi Annan ou Abdou Diouf.


Abderrahim Souiri : Le ténor de Mogador

Abderrahim Souiri, de son vrai nom Abderrahim Aït Chelleh (né en 1957, à Essaouira) est un chanteur de musique arabo-andalouse marocaine connu pour sa voix puissante dans son Mawwâl. Au Maroc, le mawwâl puise dans la tradition soufie. Ce sont ces confréries soufies qui, au cours de leurs échanges entre l'Orient et le Maghreb, auraient élargi le cadre de son interprétation, du chant religieux (inshâd) pratiqué lors de leurs cérémonies à la musique arabo-andalouse. Aucun marcocain, ne peut ignorer ses interprétations de chems el hâchia, fiachia (de Sidi Bahloul Cherki et popularisé bien avant lui par sidi Abdessadek Chekara), la illa ha illa allah, amulati alala, ou encore dour biha ya chibani.
Son père, muezzin lui apprend les rudiments de la musique et du chant et lui donne une éducation religieuse et l'étude des versets du Coran. Abderrahim Souiri est malheureusment orphelin de son père à l'âge de 12 ans.
En 1973, Abderrrahim Souiri quitte Essaouira pour Casablanca et intègre le lycée Ibn Battouta par la suite le lycée Moulay Driss où il a eu son baccalauréat es lettres modernes.
Il s'inscrit à l'Université Hassan II, mais abandonne les cours. Pour gagner sa vie, Abderrahim Souiri animait des soirées religieuses avec, entre autres, Fqih Hayani.
À Haj Driss Benjelloun Touimi, président de l'Association des amateurs de musique andalouse, un mécène passionné, Abderrahim Souiri doit sa rencontre avec Haj Abdelakrim Raïs, l’un des noms les plus prestigieux qui ont marqué l’histoire de la moussiqua al-âla marocaine contemporaine.
Sa carrière est lancée en 1986. Feu le Roi Hassan II le remarque et l'invite à l'une de ses soirées. Ce monarque remarquable m' a complimenté pour ma voix et m'a demandé de lui interpréter une chanson de la musique arabe classique. Quand j'ai fini de chanter, il m'a félicité et m'a conseillé de m'essayer à d'autres registres que la musique andalouse. Un conseil précieux que j'ai suivi. Je suis avant tout un chanteur polyvalent. Je touche à tous les styles musicaux tout en gardant mon empreinte, qui a fait ma réputation.» Un choix qui lui ouvre les portes du monde.
Abderrahim Souiri avec Abderrahim Amrani Marrackchi
La musique andalouse qu'interprète Abderrahim Souiri, comme celle de ses précepteurs, balance entre le génie de ses compositions et la sensualité de ses chants. Ses inconditionnels autant que les simples amateurs l'apprécient à sa juste valeur. abderrahim Souiri n'est pas seulement un chanteur, mais un viveur. Par essence généreux, il aime partager son bonheur avec tout ceux qu'il aime : sa famille, ses amis et ses admirateurs prenant ainsi plaisir à vivre avec eux leur souffrance. Une souffrance qu'il dissimule dans son large sourire et qu'il absorbe au fond de son âme. Une âme faite pour chanter la vie et la mort. Au delà se jouent les notes d'une musique qui sillonne la volupté de l'être et du néant dira un de ses admirateurs et amis.

envoyé par abdellahism
Abderrahim Souiri -
envoyé par maghrebb

Abderrahim Souiri s'est produit dans les salles les plus prestigieuses, de Singapour à Montréal, en passant par Paris et Londres et a rencontré des personnalités internationales tels que Kofi Annan ou Abdou Diouf.
En 2007, Souiri a remporté un grand succès au 43ème Festival international de Carthage en Tunisie, en interprétant des chansons marocaines et plusieurs mawwâl appréciés du public.

Courant du moi de mars 2009, Abderrahim Souiri et Françoise Atlan étaient en Concert à Paris pour la promotion du dialogue et de la paix en Méditerranée. Ils ont actués au siège de l'UNESCO à Paris, dans le cadre d'un concert organisé pour la promotion du dialogue et de la paix en Méditerranée. Placé sous le signe "Les femmes méditerranéennes chantent la paix" à l'initiative de l'Association du dialogue interculturel et interreligieux

Incontestablement, le destin d'Abderrahim Souiri est marqué par le chant. Son père, déjà, était mouaddin à Essaouira. Ce sont les mélopées religieuses et sensuelles andalouses qu'il a choisi -à moins qu'il ait été choisi par elles- pour y mettre tout son coeur. Au point qu'Abderrahim ne cesse de se distinguer hors frontières, notamment à l'Opéra Garnier à Paris. Une vie pour une vocation.

Essaouira 1957, Si Boujemaa Souiri vient d'avoir un quatrième bébé et par là son troisième fils. Il remercie Dieu pour cette progéniture mâle qu'il a baptisée du nom d'Abderrahim. Si Boujemaa est mouaddin. Avant l'aurore, il annonce depuis le minaret la prière d'El Fajr. Sa belle et pieuse voix règne, dans le grand silence éloquent, sur le mellah d'Essaouira. Le grand quartier juif de la ville. Croyants et porteurs de livres qu'ils sont, les habitants de ce quartier ne sont pas gênés par les psalmodies de ce mouaddin.
les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Souiri16
Sa voix est parvenue aux oreilles du Pacha Belmaalem. Ce dernier l'invite alors à assister à ses soirées conviviales animées par un grand de la musique andalouse, Moshé Afriat, juif souiri. Dès la première soirée, Si Boujemaa a succombé aux poétiques "Insirafat" de Moshé, influant ainsi inconsciemment le sort de son fils Abderrahim.

Ce gamin de 10 ans est curieux. Attiré par tout ce qui bouge. Même les cordes vocales qui vibrent. Les chants spirituels de Zaouia ont absorbé la curiosité auditive de Abderrahim. A côté de son frère aîné Abdelmajid, il a appris par cur toutes les bénédictions qui chantent le prophète. Le chant andalous, Abderrahim l'a assimilé religieusement.

Après la mort de Si Boujemaa, Abdelmajid, en fils aîné, a pris en charge l'éducation de ses trois frères et ses deux surs. Sa mère aussi. Destination Casablanca, une offre d'emploi dans une banque de la place l'impose.

Abderrahim s'est éloigné de Zaouia et de la musique de Moshé. Mais pas pour longtemps. Abderrahim rencontre en effet Fqih Lhiyani et Haj Benjelloun Touimi. Deux noms qui vont marquer sa carrière. Il va, par sa curiosité innée et sa fougue juvénile, se mesurer à ces deux grands noms de la musique andalouse. Dans les fêtes, les cérémonies de mariage, ou les soirées conviviales. Abderrahim commence à pressentir qu'une grande carrière se dessine devant lui.

Mais, il ne sait pas encore qu'il va finir par croiser, un soir de l'été 1983 le chemin de son idole. Une rencontre et une seule avec Feu Abdelkrim Raiss a suffit. Le maître n'a pas tardé à reconnaître les talents de son élève. < Tant que je vis, je serai toujours fier de cette reconnaissance >, confie Souiri. Avec ce grand monument de la musique andalouse, il a perfectionné son art artisanal. Abderrahim n'est d'ailleurs pas le seul à le reconnaître. Le grand Bajeddoub, le doué Debbi et le talentueux Briouel ne peuvent pas nier leur apprentissage auprès de l'école Raiss. Le Maallem incontestable a marqué Abderrahim. < Vif d'admiration pour son génie et sa sagesse, je me faisais plaisir à le déposer depuis Casablanca chez lui à Fès. Ce plaisir l'embarrassait, ce qui le rendait furieux contre moi > se rappelle, avec nostalgie, Abderrahim. La fureur d'un père pour son fils et la fierté d'un homme grand avec son cur. Cette grandeur, Abderrahim en rêve : < Le chant andalou n'est pas une histoire de reprendre des vers dans des notes écrites ou de percuter, sans glisser, une balance reconnue. Pour chanter l'andalous, il faut avoir la grandeur de l'âme et la générosité du cur ".

La musique andalouse qu'interprète Abderrahim Souiri, comme celle de ses précepteurs, balance entre le génie de ses compositions et la sensualité de ses chants. Ses inconditionnels autant que les simples amateurs l'apprécient à sa juste valeur. La reconnaissance du public exalte Abderrahim Souiri. < Vous vous imaginez devant quelques 15 mille spectateurs tous en train de répéter des morceaux et qui créent "Ana mani fiya". C'est un sentiment d'extase qui m'excite à chanter les larmes aux yeux" , raconte Abderrahim. C'était lors du dernier Festival de Rabat où le duo Bajeddoub et Souiri ont enchanté le public dans deux mémorables soirées au Palais de Tazi et la Place Hay Riyad. Ces deux soirées ne sont pas les seules à avoir marqué Abderrahim. < Je me rappelle, comme si c'était hier, de ma production en 1995 au fameux Opéra Garnier à Paris. Sans micro et dans une enceinte archi-comble d'une élite de musicologues orientalistes, j'ai chanté de toutes mes forces mon amour pour cette musique >, me décrit fièrement Abderrahim. La soirée de l'Opéra Garnier n'est pas la seule pierre blanche dans la carrière de Souiri qui attribue sa réussite à André Azoulay, le Conseiller de SM le Roi. Ses productions à l'étranger, en solo, en duo ou avec l'orchestre de Briouel, ont eu de grands échos. Au Caire, à Singapour, à Carthage, à Washington comme à Boston, tous en témoignent favorablement. Abderrahim Souiri n'est pas seulement né pour chanter. L'homme est un viveur. Par essence généreux, Abderrahim aime partager son bonheur avec tout ceux qu'il aime. Sa famille, ses amis et ses admirateurs. Ses détracteurs, s' ils existent. Il prend plaisir à vivre avec eux leur souffrance. Une souffrance qu'il dissimule dans son grand sourire et qu'il absorbe au fond de son âme. Une âme faite pour chanter la vie et la mort. Au delà se jouent les notes d'une musique qui sillonne la volupté de l'être et du néant.

les ETOILES de MOGADOR et les STARS d'ESSOUIRA Souiri17


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